| (57) | Abrégé : La faible disponibilité du phosphore dans le sol est une contrainte majeure et fréquente dans le monde entier affectant considérablement le rendement agricole. Bien que l’utilisation des engrais chimiques a augmenté le rendement, mais en contrepartie elle a fragilisé les sols et pollue les écosystèmes. Dans le sol, le phosphore réagit facilement avec des ions positivement chargés comme le calcium, le fer et l'aluminium pour former des substances relativement insolubles. Le phosphore devient complexe et non absorbé par les racines des plantes même dans le cas de l’utilisation d’engrais phosphatés. De ce fait, il est devenu indispensable de trouver des solutions alternatives tout en conservant une meilleure production agricole. L’utilisation de microorganismes symbiotiques (Produits "bio") est évidente et va s’imposer de plus en plus dans le secteur agricole vu les exigences et les tendances des marchés mondiaux. Les bactéries autochtones du sol, solubilisant les phosphates complexes, sont considérées comme une solution plus écologique à une telle problématique, du fait qu’elles peuvent mobiliser le phosphate présent naturellement dans le sol, ou apporté par les engrais phosphatés, par différents mécanismes et mettre ainsi le phosphore à la disposition de la plante. Elles peuvent également jouer un rôle très important en tant que rhizobactéries favorisant la croissance des plantes (Plant Growth Promoting Rhizobacteria). L’introduction de souches importées de l’étranger "exogènes" pose un problème d’adaptation dans les écosystèmes marocains et de maintien de la biodiversité. La présente invention vise à proposer un bioinoculum à base de deux souches marocaines ayant une grande capacité à solubiliser différentes formes de phosphore complexe. En plus, elles favorisent la croissance des plantes via la production d’auxine, de sidérophores et d’exopolysaccharides. Les souches solubilisant le phosphate ont été appliquées sous la forme d'une suspension liquide à la concentration de l’ordre de 109 UFC/ml pour chacune des deux souches. Les graines de V. faba ont été restées au contact des souches bactériennes pendant 30 min à l’obscurité. Une deuxième inoculation a été appliquée aux racines des plantules après une semaine de mise en culture des graines. L'effet de ces souches sur la rétention de phosphate par la plante légumineuse V. faba a été également évalué. L’inoculation mixte par ces deux souches a augmenté significativement le rendement agricole et la nutrition phosphatée de V. faba. |
