(57) | Abrégé : L'industrie sucrière produit chaque année environ 270 000 t de boues (écumes) issues de l'épuration des jus de betterave et de canne à sucre par la chaux; ces déchets sont rejetés à l'extérieur des sucreries. Par ailleurs le Maroc, à travers 16 000 unités de trituration traditionnelles et 287 unités modernes, produit 160 000 t d'huile d'olive mais aussi 250 000 m3 de margines. Ces dernières sont considérées comme plus polluantes que les eaux usées urbaines à cause de la charge DCO mais aussi la grande concentration en poly phénols.
L'utilisation des écumes, avec les déchets issus de l'entretien des jardins et pelouses, pour traiter les margines pourrait constituer une solution écologiquement et socio économiquement adéquate: les écumes de par leur pH basique neutralisent l'acidité des margines et aussi permettent - avec les déchets verts secs - d'absorber les margines et de composter l'ensemble. Les déchets verts étant une source de carbone nécessaire au processus de compostage. Le compost obtenu pourrait trouver son utilisation comme amendement organique pour les cultures et les espaces verts.
Le compostage des écumes avec les margines et les déchets issus de l'entretien des jardins et pelouses permettrait de trouver une solution à la fois aux écumes et aux margines polluantes tout en traitant également les déchets des espaces verts. Le compost obtenu pourrait alors être utilisé comme amendement organique pour les cultures et les espaces verts en améliorant la composition et la texture du sol et en réduisant également la quantité d'engrais chimique consommée; il permettra ainsi de réduire l'effet néfaste des engrais chimiques sur la nappe phréatique et de développer la lutte biologique à travers l'effet du compost final sur certains pathogènes du sol. |